biographie de Honoré de Balzac
Honoré de Balzac est né le 20 mai
1799 à Tours. Issu d'une famille bourgeoise, il est mis en nourrice à
Saint-Cyr-sur-Loire jusqu'à l'âge de quatre ans. De 1807 à 1813, il est
pensionnaire au collège des oratoriens de Vendôme. Dès seize ans il
poursuit sa formation à Paris. Honoré est placé sans tarder comme clerc
chez l'avoué Guillonnet de Merville et s'inscrit à la faculté, où il
suit pendant trois ans des cours de droit civil, de droit romain, de
procédure civile et criminelle.
En
1819, il abandonne le droit pour la littérature. C 'est «en faisant ses
discours de rhétorique» écrira sa sœur, qu'il «commença à s'éprendre
des beautés de la langue française». Il compose Cromwell,
tragédie en cinq actes qu'il s'évertue au cours des mois suivants à
mettre en vers. Sa pièce ne reçoit guère d'encouragements. En 1821, il
fait la connaissance de Laure de Berny qui sera pour lui la plus
vigilante et la plus dévouée de ses amis. Il publie, en 1822, Clotilde de Lusignan ou le Beau Juif sous le pseudonyme de lord R'hoone, et l'année suivante, il écrit sous le nom d'Horace de Saint Aubin, La Dernière Fée ou la Nouvelle Lampe merveilleuse qui n'attire pas la moindre attention.
Balzac
commence alors à fréquenter un nouveau milieu. Il se lie d'amitié avec
Horace Raisson, un jeune journaliste qui fonde en décembre 1823 le Feuilleton littéraire, c'est
là qu'il fait ses débuts de journaliste. Il peut croquer sans vergogne
les mœurs contemporaines. Afin d'essayer de rembourser les emprunts, il
se lance au début de l'année 1825, dans l'édition. Mal conseillé, il
rachète une imprimerie peu rentable et s'installe dans un petit
appartement au-dessus de l'atelier. Ses affaires marchent mal. Il
décide avec Barbier de s'associer avec son fournisseur et de racheter
une fonderie. Au début de février 1828, Barbier se retire, pressentant
la catastrophe. Balzac reste seul propriétaire de l'imprimerie, et une
nouvelle société est fondée pour l'exploitation de la fabrique de
caractères. Il se retrouve avec soixante mille francs de dettes !
Balzac n'a plus d'autre solution que de reprendre la plume.
Il revient à la littérature prépare un roman sur la chouannerie. En mars 1829, paraît Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 qui sous le titre définitif Les Chouans sera le premier roman incorporé à la Comédie Humaine
et signé pour la première fois «Honoré Balzac». Pendant vingt ans, il
produit sans interruption une œuvre qu'il regroupe dès 1830, sous un
premier titre générique Études sociales. Balzac collabore à
divers journaux, adopte la particule et commence à signer « de
Balzac ». Consacré comme écrivain, il travaille avec acharnement tout
en menant une vie mondaine. Les premiers succès auprès du public sont
en 1831, La Peau de Chagrin et en 1834 Le Père Goriot. Au fil des semaines, il publie Le Réquisitionnaire, L'Enfant maudit, Les Proscrits .
En
1832, il entre en relation avec Mme Hanska, « l'étrangère », de vingt
ans son aîné, épouse d'un riche propriétaire terrien. Elle vit retirée
dans son domaine de Wierzchownia, en Ukraine, et trompe son ennui en
lisant des romans français. C'est à elle que Balzac dédicacera plus
tard Eugénie Grandet. Paraissent cette même année Le Colonel Chabert et Le Curé de Tour.
Balzac adhère au parti légitimiste et publie plusieurs essais
politiques. Il rencontre pour la première fois Mme Hanska en 1833 à
Neufchâtel. Il ne sait pas qu'il va continuer d'entretenir avec elle
une abondante correspondance, et qu'il ne la reverra que huit ans plus
tard.
En 1835, il publie Malmoth réconcilié et Séraphîta, puis entreprend une autre oeuvre Le Père Goriot.
Il annonce à sa famille qu'il est «tout bonnement en train de devenir
un génie». Il a une nouvelle idée : faire reparaître ses personnages
d'un roman à l'autre, à des époques différentes de leurs vies, et
d'étendre le procédé à toute son œuvre. Il travaille aux Illusions perdues,
qui parait en février 1837. À l'origine, explique Balzac dans une
préface, «il ne s'agissait d'abord que d'une comparaison entre les
mœurs de la province et les mœurs de la vie parisienne».
L'année suivante, Balzac est nommé président de la Société des gens de Lettres. Victor Hugo se présente à l'Académie Française, Balzac retire sa propre candidature. En 1840 il dirige La Revue parisienne.
Les ennuis judiciaires empoisonnèrent les premiers mois de l'année
1841, mais Balzac n'en continue pas moins ses «travaux d'Hercule
littéraire». Il écrit notamment Les Deux Frères (le début de la future Rabouilleuse). Paraît La Comédie Humaine
en dix sept volumes Une œuvre qui ne cesse de s'enrichir. Le surmenage,
l'abus de café noir lui causent d'affreuses souffrances nerveuses. Les
premières livraisons de La Comédie humaine commencent à
paraître. Une lettre de Mme Hanska lui redonne courage avec la
perspective de passer l'été en Russie, ce qui le galvanise. Les
retrouvailles, après huit années d'attente, sont bouleversantes. Après
quatre mois Balzac rentre seul à Paris.
Enfin,
mi-avril 1845, après avoir changé vingt fois de projets, Mme Hanska
l'invite à venir la rejoindre à Dresde, et Balzac envoie tout promener,
épreuves, feuilletons et dettes, avec un soulagement immense.
Fin octobre, la première édition de La Comédie humaine, regroupée en trois parties - étude de moeurs, études philosophiques, et études analytiques - est achevée. La Presse salua cet accomplissement d'un «éloge complet», en reproduisant le grand Avant-propos de 1842 : «La publication de cette vivante histoire du dix-neuvième siècle est un événement dans la littérature »
Madame
Hanska séjourne à Paris en 1847. Balzac en fait sa légataire
universelle. Malgré une santé gravement altérée avec des crises
cardiaques répétées, Balzac part l'année suivante en Ukraine jusqu'au
printemps 1850. Le 14 mars 1850, Mme Hanska accepte finalement de
l'épouser, renonçant à toutes ses terres en faveur de sa fille. Fou de
bonheur, mais très affaibli, maigre, marqué au point d'en être
méconnaissable et perdant la vue, Balzac prend début avril avec sa
femme le chemin du retour à Paris. Début juillet, l'un de ses médecins
dit à Hugo qu'il ne reste plus à Balzac que six semaines à vivre. Le
corps terriblement enflé par un œdème généralisé, et trop tardivement
soulagé par des ponctions, l'écrivain ne survécut quelques jours à une
péritonite que pour succomber à la gangrène. Balzac meurt le 18 août.
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