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lundi 26 mars 2012

Marguerite Audoux

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biographie de Marguerite Audoux


Elle reçoit le Prix Vie Heureuse (Femina) en 1910 avec le roman autobiographique Marie-Claire (éd. Fasquelle), best seller traduit dans neuf langues. Auteure de quatre romans en tout et chroniqueuse littéraire, elle est aujourd’hui mieux référencée dans les universités étrangères que dans les universités françaises, comme d’ailleurs la plupart de ses camarades d’écriture (excepté Léon-Paul Fargue qui reste connu en France).
D’origine sociale pauvre avec un père désespéré après la mort de sa mère, elle est née à Sancoins (Cher), puis comme sa soeur elle est abandonnée par leur père devenu alcoolique. Orpheline placée dans un établissement tenu par des éclésiastiques elle recevra malgré tout l’affection d’une des éducatrice qui lui redonne confiance ; puis elle est placée dans une ferme. Immigrante du Berry à Paris, ne répugnant pas aux tâches dures pour gagner son pain, par exemple dans la buanderie de l’hôpital Laënnec, elle finit par obtenir une qualification de couturière et par installer un atelier de couture, c’est alors à la rencontre de sa clientèle qu’elle change de nom, certains de ses patrons seront publiés dans des revues de mode, elle commence à écrire pour commenter ses travaux, et quelques petits poèmes. Elle rencontre le milieu littéraire au carrefour de la mode et de la violence de sa vie : en 1900, un amoureux de sa jeune nièce dont elle a la garde découvre que celle-ci se prostitue en cachette et vient en informer sa tante... C’est Jules Yell, qui deviendra l’écrivain Michel Yell (son ouvrage le plus connu est Cauët, éd. Gallimard, 1934, il mourra en 1951), l’ami d’André Gide ; il deviendra le compagnon de Marguerite jusqu’en 1912. Ses camarades d’écriture ne seront pas des moindres. Membre du Groupe de Carnetin dont Jules Yell lui fait connaître les créateurs avec lesquels ils composeront ce mouvement, soutenue par l’éminent Octave Mirbeau qui lui trouve son premier éditeur, André Gide qui la publiera dans La nouvelle revue française, et d’autres radicaux ou "immoraux" représentatifs de la gauche anti-conformiste de son temps, actifs dans le domaine des Lettres. En quelque sorte, sa résistance sociale et son émergence, son destin littéraire et son éthique singulière, solidaire, sont exemplaires... En 1937, peu après sa mort la même année, Grasset, aujourd’hui détenteur du fonds Fasquelle, publie Douce lumière, sur la disparition d’une mère, et aujourd’hui suit ses principaux romans notamment dans la collection Les cahiers rouges...


En mai 2007, après un vote des habitants du 3e arrondissement de Paris (trois autres noms étaient proposés, Hannah Arendt, Robert Desnos et André Schwarz-Bart), le nom de Marguerite Audoux a été choisi pour la nouvelle bibliothèque du quartier, qui a ouvert au 10 rue Portefoin le 17 janvier 2008 (source fr.wikipedia, voir le lien attaché). Il existe aussi un prix littéraire qui porte son nom, depuis 1997.

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