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samedi 31 mars 2012

Marcel Aymé

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Biographie de Marcel Aymé

Marcel Aymé est né le 29 mars 1902 à Joigny.
Son père est maréchal-ferrant, et il est élevé par ses grands-parents dans le Jura. Il s'inspire d'ailleurs de cette région et du mode de vie rural dans nombre de ses romans, de la Jument verte à La table aux crevés. Cet environnement est particulièrement propice à de nombreuses querelles politiques, anticléricales, dont il va reprendre les thématiques dans son œuvre.
En 1910, ses grands-parents étant décédés, Aymé est confié à une tante qui le place au collège de Dole. Elève très moyen, il prépare quand même Polytechnique. Mais la grippe espagnole de 1919 met fin à ses études et l'affaiblit durablement.
De 1919 à 1923, Aymé fait son service militaire. Puis il se rend à Paris où il exerce divers métiers, sans trouver de vocation particulière. Mais il publie un roman remarqué en 1926 : Brûlebois, suivi d'autres ouvrages en 1927, 1929 et 1930. Ainsi, La Table aux crevés lui vaut le prix Renaudot en 1929.
En 1933, Marcel Aymé connaît la consécration avec la Jument verte. Dès lors, la littérature devient son métier, et il s'intéresse aussi au cinéma et au théâtre.
En 1943 paraît Le Passe-muraille.
Son parcours est atypique et en déconcerte plus d'un. Pendant l'Occupation notamment, il se joint à un réalisateur marxiste, tout en écrivant des textes pour les journaux collaborationnistes (sans aucun engagement politique cependant, ce qui explique qu'il ne sera pas mis sur la liste noire des écrivains après la guerre). Il critique violemment et avec dérision le régime nazi dans Le Passe Muraille et Travelinque. Mais suite à une polémique liée à ses fréquentations (Céline, Brasillach), il refuse la Légion d'honneur en 1949.
Blessé par les attaques qui le visent, Marcel Aymé continue quand même à beaucoup écrire et publier : des contes, des romans, mais aussi des nouvelles et des pièces de théâtre.
Or le public le soutient, et il obtient un grand succès populaire malgré les critiques acerbes. Cette situation perdurera jusqu'à sa mort.
Plusieurs reproches lui sont faits : l'anti-américanisme de certaines de ses œuvres, et sa position d'auteur à contre-courant.
La Tête des autres (1952) est un plaidoyer contre la peine de mort, au cours duquel Marcel Aymé ridiculise les procureurs de la République. L'œuvre fait scandale.
En 1950, Aymé refuse de rejoindre l'Académie française.
Aymé continuera à beaucoup écrire, qu'il s'agisse de scénarios ou de traductions d'auteurs américains (Williams, Miller...).
Mais surtout, il va cultiver jusqu'à la fin de sa vie sa position d'écrivain politiquement incorrect. Son refus de rentrer dans les milieux intellectuels va entretenir la difficulté à le classer. Certains le verront homme de gauche, d'autres de droite, ou encore anarchiste de droite...
Marcel Aymé meurt à Paris le 14 octobre 1967.
Œuvre de Marcel Aymé
Aymé laisse une œuvre immense, composée de romans, d'articles, de nouvelles, de contes, de scénarios et de pièces de théâtre, parmi lesquels :
La Table aux crevés (1929)
Brûlebois (1930)
La Jument verte (1933)
Travelingue (1941)
Le Passe-muraille (1943)
Les Contes du chat perché
Silhouette du Scandale, essai de 1938
Le Confort intellectuel, essai de 1949
Vogue la galère, 1951
La Mouche bleue, 1957
Les dialogues du film Crime et Châtiment de Pierre Chenal, 1935
Les dialogues du film " La Bourse et la Vie " de Jean-Pierre Mocky, 1965

Son langage est tout à fait particulier, car il privilégie les différents registres de paroles : argot ou langage des beaux quartiers ; ainsi que divers milieux : les ouvriers, les militants politiques...
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lundi 26 mars 2012

Marguerite Audoux

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biographie de Marguerite Audoux


Elle reçoit le Prix Vie Heureuse (Femina) en 1910 avec le roman autobiographique Marie-Claire (éd. Fasquelle), best seller traduit dans neuf langues. Auteure de quatre romans en tout et chroniqueuse littéraire, elle est aujourd’hui mieux référencée dans les universités étrangères que dans les universités françaises, comme d’ailleurs la plupart de ses camarades d’écriture (excepté Léon-Paul Fargue qui reste connu en France).
D’origine sociale pauvre avec un père désespéré après la mort de sa mère, elle est née à Sancoins (Cher), puis comme sa soeur elle est abandonnée par leur père devenu alcoolique. Orpheline placée dans un établissement tenu par des éclésiastiques elle recevra malgré tout l’affection d’une des éducatrice qui lui redonne confiance ; puis elle est placée dans une ferme. Immigrante du Berry à Paris, ne répugnant pas aux tâches dures pour gagner son pain, par exemple dans la buanderie de l’hôpital Laënnec, elle finit par obtenir une qualification de couturière et par installer un atelier de couture, c’est alors à la rencontre de sa clientèle qu’elle change de nom, certains de ses patrons seront publiés dans des revues de mode, elle commence à écrire pour commenter ses travaux, et quelques petits poèmes. Elle rencontre le milieu littéraire au carrefour de la mode et de la violence de sa vie : en 1900, un amoureux de sa jeune nièce dont elle a la garde découvre que celle-ci se prostitue en cachette et vient en informer sa tante... C’est Jules Yell, qui deviendra l’écrivain Michel Yell (son ouvrage le plus connu est Cauët, éd. Gallimard, 1934, il mourra en 1951), l’ami d’André Gide ; il deviendra le compagnon de Marguerite jusqu’en 1912. Ses camarades d’écriture ne seront pas des moindres. Membre du Groupe de Carnetin dont Jules Yell lui fait connaître les créateurs avec lesquels ils composeront ce mouvement, soutenue par l’éminent Octave Mirbeau qui lui trouve son premier éditeur, André Gide qui la publiera dans La nouvelle revue française, et d’autres radicaux ou "immoraux" représentatifs de la gauche anti-conformiste de son temps, actifs dans le domaine des Lettres. En quelque sorte, sa résistance sociale et son émergence, son destin littéraire et son éthique singulière, solidaire, sont exemplaires... En 1937, peu après sa mort la même année, Grasset, aujourd’hui détenteur du fonds Fasquelle, publie Douce lumière, sur la disparition d’une mère, et aujourd’hui suit ses principaux romans notamment dans la collection Les cahiers rouges...


En mai 2007, après un vote des habitants du 3e arrondissement de Paris (trois autres noms étaient proposés, Hannah Arendt, Robert Desnos et André Schwarz-Bart), le nom de Marguerite Audoux a été choisi pour la nouvelle bibliothèque du quartier, qui a ouvert au 10 rue Portefoin le 17 janvier 2008 (source fr.wikipedia, voir le lien attaché). Il existe aussi un prix littéraire qui porte son nom, depuis 1997.

vendredi 23 mars 2012

Antonin Artaud

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bieographie de Antonin Artaud
Antonin Artaud, né le 4 Septembre 1896, a une enfance banale. Issu d’une famille aisée, il vit protégé, choyé et aimé par les siens. Son père, un capitaine au long cours était français. Sa mère était originaire d’Izmir (Turquie).
Artaud reçoit une éducation religieuse chez les pères maristes. Il est passionné par le grec, le latin et l’histoire ancienne. Enfant, il est atteint d'une maladie, la méningite, qui constitue un sérieux handicap. Tout au long de sa vie, il doit cohabiter avec ses crises.
En 1920, Antonin Artaud, se portant mieux, s’installe à Paris. Il veut devenir à la fois poète, comédien et dessinateur. De ce fait, il envoie son premier recueil de poésie TricTrac du Ciel (publié en 1923) à Jacques Rivière, directeur de la Nouvelle Revue Française (NRF). Ce dernier refuse le manuscrit. De ce refus, résulte une correspondance mémorable entre les deux hommes. Rivière publie les lettres dans la NRF puis suivent L’Ombilic desLimbes (Paris, 1925), Le Pèse-Nerfs (Paris, 1925), Fragments d’un Journal d’Enfer (Marseille, 1927).
Les débuts de la période parisienne marquent également pour Antonin Artaud sa rencontre avec le mouvement des surréalistes, dont il devient même le directeur à la Centrale du bureau des recherches. Cette période est très prolifique. Il écrit des scénarii de films ainsi que des poèmes en prose. Plusieurs de ses textes sont publiés dans La révolution surréaliste, l’organe du groupe surréaliste. Le 10 décembre 1926, une adhésion au parti communiste est envisagée. Antonin Artaud claque la porte, tournant le dos à la révolution politique.
Ses débuts sont discrets dans le monde du théâtre. Avant de fonder définitivement sa compagnie, il fait quelques escales dans des théâtres réputés où il cotoie des auteurs et des directeurs de théâtre. En effet, il collabore avec quelques grands noms de la scène parisienne dont Lugné-Poe, le directeur du Théâtre de l'Œuvre (1920), puis Charles Dullin le Théâtre de l'Atelier ou Georges et Ludmilla Pitoëff à la Comédie des Champs-Élysées . Ces expériences lui sont bénéfiques.
En 1923, il s’associe à Roger Vitrac et Robert Aron pour fonder le Théâtre Alfred Jarry, où se jouent entre autres Les Mystères de l'amour de Vitrac, Ventre brûlé ou la Mère folle d'Artaud et en guise de dernière représentation Victor ou les enfants au pouvoir (1928). Cette expérience inachevée est une déception pour Antonin Artaud. Finalement, il se réconcilie avec les surréalistes.
Dès les années 1920, Antonin Artaud annonce les prémices de ce qui devient par la suite le concept du Théâtre de la cruauté. Affichant sa volonté de révolutionner la littérature, il balaye toute idée d’une éventuelle soumission au texte ou à l’auteur dans la mise en scène. Sa pensée prend concrètement forme, en 1932, dans les deux manifestes du Théâtre de la Cruauté. Plus tard, en 1938, sont publiées des conférences rassemblées dans un ouvrage Le Théâtre et son double .
La mise en application de sa théorie est un échec. La pièce Les Cenci n'est jouée qu’une dizaine de fois.
Antonin Artaud considére le cinéma comme un lot de consolation suite à ses diverses expériences infructueuses et décevantes au théâtre. C'est son cousin Louis Nalpas, directeur artistique de la Société des Cinéromans, qui l’introduit dans le milieu. Grâce à lui, il joue ainsi dans Surcouf, le roi des corsaires de Luitz-Morat (1925) et dans un court-métrage Fait divers (1925), de Claude Autant-Lara.
Il est, surtout, la connaissance d'Abel Gance. L’entente entre les deux hommes est excellente. Le réalisateur lui promet même le rôle de Marat dans Napoléon (1927). La même année, il interpréte le personnage du moine dans La passion de Jeanne d'Arc de Dreyer et participe au très controversé film-documentaire de Léon PoirierVerdun, visions d'Histoire.
Parallèlement, Antonin Artaud écrit des scénarii. Un seul est adapté à l’écran par Germaine Dulac La Coquille et le clergyman. La réalisation déçoit énormément l’auteur. Cependant, il tourne encore quelques films jusqu’en 1935.
Avec le temps, la maladie a raison de lui, condamnant son esprit et ravageant son corps. L’existence d’Antonin Artaud est ponctuée par des séjours en hôpitaux psychiatriques. En 1936, il rentre transformé de son voyage au Mexique. Il était parti à la découverte de la tribu des Tarahumaras, il en revient fou. Il est interné plus de neuf ans dans différents établissements.
Il en sort, en 1946 et s’installe à Paris dans une clinique spécialisée. En 1947, il se distingue par une représentation au Théâtre du Vieux-Colombier. Antonin Artaud, ombre de lui-même, est magistral et malgré les dégâts physiques, envoute le public. La même année, il enregistre pour la radio avec la participation de Maria Casarès, Paule Thévenin et Roger Blin,Pour en finir avec le Jugement de dieu. Le programme est censuré pour propos outrageux. Il sera publié après sa mort en avril 1948.
Le 4 mars 1948, Antonin Artaud décède. Peu avant sa mort, il rédige en un mois son livre testament Van Gogh le suicidé de la société(1947) dans lequel, à l’instar du peintre, il revendique son statut d’aliéné et rejette toute forme de conformisme.
A la littérature française, Antonin Artaud laisse un patrimoine non négligeable. Aujourd’hui, ses théories longtemps décriées concernant le théâtre sont considérées comme les bases du théâtre européen contemporain. Sa poésie est encensée chaque année. Un prix porte même son nom : le prix Antonin Artaud, remis à l’occasion des Journées de la Poésie de Rodez, ville de son dernier internement.

jeudi 22 mars 2012

Louis Aragon

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biographie Louis Aragon
Louis Aragon est né le 3 octobre 1897 à Neuilly-sur-Seine.
Il est le fils de Louis Andrieux et de Marguerite Toucas. Son père est préfet de police et ancien sénateur. Mais il ne reconnaîtra jamais son fils naturel, ce qui va blesser Aragon durant toute sa vie.
En 1924, après avoir participé au mouvement dada, Aragon est l'un des créateurs du surréalisme, aux côtés de Breton, Eluard et Philippe Soupault. Comme la plupart des membres, il adhère au Parti communiste français. Après la mort de Staline et la révélation des nombreux crimes commis en URSS, Louis Aragon devient beaucoup plus critique, sans pour autant se détacher du PC, ce qui le distingue de la plupart de ses compagnons.
En 1928, il rencontre Elsa Triolet dans le café La Coupole. Elle devient sa Muse.
De retour d'un séjour en URSS en 1931, Aragon publie "Front rouge", poème militant et provocateur dont il dira par la suite, dans les années 1970 : "Ce poème que je déteste".
En 1933, il travaille pour l'Humanité. Par la suite, Aragon officiera pour Commune, de 1933 à 1939, Ce Soir (1937-1953) et les Lettres françaises de 1953 à 1972.
Le tournant politique de 1934, qui est entouré d'une aura d'optimisme, est une période à laquelle il réussit à accéder à des responsabilités où il s'épanouit. Mais cela le conduit à s'aveugler et à s'opposer à d'anciens amis (dont Breton). Il va même jusqu'à vanter les mérites du goulag, le système concentrationnaire soviétique.
Il devient aussi président directeur général des Editeurs Français Réunis.
En 1939, Aragon épouse Elsa Triolet. Elle aussi est écrivain, et elle va énormément inspirer l'écriture poétique d'Aragon. Les Yeux d'Elsa paraissent en 1942.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Aragon et d'autres poètes (Eluard, Prévost, Rosnay et Desnos notamment) s'engagent dans la résistance contre les nazis.
C'est aussi l'occasion d'une rupture très douloureuse pour le poète : celle de son ami Pierre Drieu La Rochelle qui a choisi de se tourner vers les nazis. Il se tuera après la Libération.
L'après-guerre le consacre intellectuel communiste. En 1950, il est élu au Comité central du Parti communiste français. Il prend part aux divers débats idéologiques qui agitent le PC suite à la mort de Staline, puis suite au Xxe congrès du PC russe en 1956.
Ses positions évoluent peu à peu, car Elsa Triolet lui ouvre les yeux sur la répression stalinienne; mais Aragon met beaucoup de temps à réagir, malgré les informations qui parviennent en Europe.
En 1970, Elsa Triolet décède et Aragon dévoile son homosexualité, que Drieu La Rochelle avait évoquée dès les années 1930 (cf. Gilles). Roger Nimier dira à son propos qu'il est « le seul homme capable d'assister à une réunion du Comité Central du PCF en smoking rose ».
Louis Aragon décède le 24 décembre 1982. Il est inhumé aux côtés d'Elsa Triolet, dans sa propriété de Saint-Arnoult-en-Yvelines.
Quelques oeuvres d'Aragon
L'oeuvre de Louis Aragon est très variée et plurielle. Après une première période plutôt surréaliste, il s'oriente vers des formes poétiques plus classiques, en s'inspirant notamment des oeuvres de Guillaume Apollinaire.
Suite à la guerre, on assiste à une nouvelle évolution: Aragon fait de plus en plus passer le côté lyrique de son oeuvre devant le côté politique qui prédominait pendant la Seconde guerre mondiale. Voici quelques oeuvres de l'écrivain:
Les Aventures de Télémaque, 1922
Aurélien, 1944 ("Le Monde réel")
Blanche ou l'oubli, 1967
Le Mouvement perpétuel, 1926
Cantique à Elsa, 1942
Les Yeux d'Elsa, 1942
Le Musée Grévin, 1943
L'Honneur des poètes, 1943
Le Nouveau Crève-Cœur, 1948
Le Roman inachevé, 1956
Le Fou d'Elsa, 1963

Beaucoup de ses textes ont été mis en chanson.
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mercredi 21 mars 2012

Guillaume Apollinaire

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Biographie de Guillaume Apollinaire

Ecrivain polonais naturalisé français, Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est l'un des écrivains français majeurs du début du XXe siècle. Auteur de romans érotiques, de nouvelles et de poésies, Apollinaire est aussi l'inventeur du calligramme.
On le considère souvent comme le précurseur surréalisme, dont il a d'ailleurs créé le nom.
ELEMENTS BIOGRAPHIQUES
Né le 26 août 1880 à Rome, Apollinaire est issu d'une famille liée par sa mère à la noblesse polonaise. Son père est un officier italien.
Installé à Monaco dès 1897, Apollinaire est inscrit aux lycées de Cannes et de Nice. La même année, il compose déjà ses premiers poèmes. Deux ans plus tard, en 1899, il propose ses premiers écrits à quelques revues, qui refusent de publier ses poèmes.
1901 est une année tournant pour le jeune homme, qui part en Allemagne pour y être précepteur au sein d'une famille. Là, il découvre notamment les paysages et les légendes de la Rhénanie, tout en tombant amoureux d'Annie Playden, une gouvernante anglaise. Elle partira plus tard pour l'Amérique, et leur rupture sera très douloureuse pour Apollinaire : il s'agit de la « période rhénane », qui sera pour lui une grande source d'inspiration.
En 1902, Apollinaire revient en France et publie l'Hérésiaque. Pour la première fois, il signe du nom que l'on lui donne aujourd'hui : « Guillaume Apollinaire ».
De 1905 à 1907, il exerce différents emplois dans la bourse, tout en publiant plusieurs écrits. 1907 est l'année de sa rencontre avec la peintre Marie Laurencin, autre muse pour son œuvre. A la même époque, Apollinaire fréquente Picasso, le Douanier Rousseau ... et devient journaliste, poète, critique d'art et conférencier. Toutefois, il fait un court séjour en prison en 1911 pour une affaire de complicité de vol.
En 1913, Apollinaire publie Alcools, recueil majeur qui réunit son œuvre poétique depuis 1898.
En 1914, Apollinaire parvient à s'enrôler comme artilleur dans l'armée française.
L'année suivante, il rencontre Madeleine Pagès dans un train et se fiance un peu plus tard avec elle. A cette époque paraît le Poète assassiné.

1916 est une année éprouvante pour Apollinaire, car blessé par un éclat d'obus au niveau de la tête, il rompt ses fiançailles. Affaibli par sa blessure, il doit être trépané puis suivre une longue convalescence. L'année 1917 voit la publication de Les Mamelles de Tirésias et l'achèvement de La Femme assise, et Calligrammes paraît l'année suivante.
Il épouse Jacqueline Kolb le 2 mai 1917 ; toutefois, Apollinaire succombe le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
APPORT DE L'ŒUVRE D'APOLLINAIRE
Apollinaire est l'inventeur du calligramme, ces poèmes écrits sous forme de dessins et non en vers et en strophes.
De même, il est à l'origine du terme « surréalisme », et fait figure de précurseur de ce mouvement, tant au niveau de son écriture que de sa conception de l'art et de l'existence. Apollinaire a en effet basé l'acte de création sur un principe simple : l'imagination doit gouverner l'écriture, et non une quelconque théorie. Il faut donc s'inspirer de la vie et de la nature.

Sans pour autant rejeter la tradition, Apollinaire a marqué un tournant moderne, à travers ses principales œuvres, qu'il s'agisse de poésie, de roman, ou de nouvelles :
Notons enfin la diversité de ses travaux, de la littérature au cinéma (La Bréhatine, scénario), en passant par le théâtre (Les Mamelles de Tirésias), plusieurs ouvrages critiques, et une correspondance très importante : Lettres à Lou, Correspondance avec les artistes, Tendre comme le souvenir, Lettres à Madeleine Pagès...
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lundi 19 mars 2012

Alain-Fournier

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biographie de  Alain-Fournier

Henri-Alban Fournier est né le 3 octobre 1886 à la Chapelle-d'Angillon, dans le Cher. Fils d'instituteurs, il passe son enfance dans le sud du Berry. En 1891, son père est nommé à l'école d'Épineuil-le-Fleuriel. Le futur Alain Fournier y sera son élève jusqu'en 1898, avant d'entrer en sixième, comme pensionnaire au lycée Voltaire à Paris.
En 1901 il songe à devenir marin et rentre en seconde au lycée de Brest pour se préparer à l'École Navale. Mais il y renonce et vient passer son baccalauréat au lycée de Bourges en janvier 1903. Dix mois plus tard, Alain Fournier va préparer l'École normale supérieure au lycée Lakanal à Sceaux. C'est là qu'il rencontre Jacques Rivière qui devient son meilleur ami. Ils échangeront jusqu'en 1914 une importante et passionnante correspondance.
Le 1er juin 1905, ce jeune lycéen de 18 ans vient de visiter « le Salon de la Nationale » au Petit Palais. En descendant l'escalier de pierre, son regard croise celui d'une grande jeune fille blonde, élégante. Il la suit à distance jusqu'à sa maison du boulevard Saint Germain. Il revient plusieurs fois sous ses fenêtres. Mais la jeune fille est fiancée, son destin est tracé. Cette rencontre sera transposée dans Le Grand Meaulnes. Pendant huit ans, il s'efforcera de raconter son histoire en l'associant à ses plus chers souvenirs d'enfance. Parallèlement au Grand Meaulnes, il écrira également des nouvelles et des poèmes.
En 1907, au terme d'une ultime année de « Khâgne » au lycée Louis Le Grand, il échoue de nouveau à l'École Normale.
En 1908 et 1909, il fait son service militaire : après le peloton d'élève-officier à Laval, il est nommé sous-lieutenant à Mirande dans le Gers. Il écrit quelques poèmes et essais qui seront repris plus tard sous le titre Miracles.
Le service militaire fini, il se met à l'écriture du Grand Meaulnes et devient rédacteur à Paris-Journal en 1910. En 1912, il quitte la rédaction pour le secrétariat de Claude Casimir-Perier.
Achevé au début de 1913, Le Grand Meaulnes paraît d'abord dans La Nouvelle Revue française (de juillet à octobre 1913), puis en volume chez Émile Paul.
Début 1914, Alain Fournier ébauche une pièce de théâtre, La Maison dans la forêt, et commence un nouveau roman, Colombe Blanchet, qui restera inachevé.
Mobilisé en août 1914, il rejoint le front comme lieutenant d'infanterie. Le 22 septembre 1914, il est tué au sud de Verdun, dans les Hauts de Meuse. Il n'avait pas encore vingt-huit ans. Porté disparu avec vingt de ses compagnons d'armes, son corps a été découvert dans une fosse commune où les Allemands l'avaient enterré. Il a été identifié en novembre 1991 et est maintenant inhumé dans le cimetière militaire de Saint-Rémy la Calonne (Meuse).

dimanche 18 mars 2012

Honoré de Balzac

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biographie de Honoré de Balzac

Honoré de Balzac est né le 20 mai 1799 à Tours. Issu d'une famille bourgeoise, il est mis en nourrice à Saint-Cyr-sur-Loire jusqu'à l'âge de quatre ans. De 1807 à 1813, il est pensionnaire au collège des oratoriens de Vendôme. Dès seize ans il poursuit sa formation à Paris. Honoré est placé sans tarder comme clerc chez l'avoué Guillonnet de Merville et s'inscrit à la faculté, où il suit pendant trois ans des cours de droit civil, de droit romain, de procédure civile et criminelle.
En 1819, il abandonne le droit pour la littérature. C 'est «en faisant ses discours de rhétorique» écrira sa sœur, qu'il «commença à s'éprendre des beautés de la langue française». Il compose Cromwell, tragédie en cinq actes qu'il s'évertue au cours des mois suivants à mettre en vers. Sa pièce ne reçoit guère d'encouragements. En 1821, il fait la connaissance de Laure de Berny qui sera pour lui la plus vigilante et la plus dévouée de ses amis. Il publie, en 1822, Clotilde de Lusignan ou le Beau Juif sous le pseudonyme de lord R'hoone, et l'année suivante, il écrit sous le nom d'Horace de Saint Aubin, La Dernière Fée ou la Nouvelle Lampe merveilleuse qui n'attire pas la moindre attention.
Balzac commence alors à fréquenter un nouveau milieu. Il se lie d'amitié avec Horace Raisson, un jeune journaliste qui fonde en décembre 1823 le Feuilleton littéraire, c'est là qu'il fait ses débuts de journaliste. Il peut croquer sans vergogne les mœurs contemporaines. Afin d'essayer de rembourser les emprunts, il se lance au début de l'année 1825, dans l'édition. Mal conseillé, il rachète une imprimerie peu rentable et s'installe dans un petit appartement au-dessus de l'atelier. Ses affaires marchent mal. Il décide avec Barbier de s'associer avec son fournisseur et de racheter une fonderie. Au début de février 1828, Barbier se retire, pressentant la catastrophe. Balzac reste seul propriétaire de l'imprimerie, et une nouvelle société est fondée pour l'exploitation de la fabrique de caractères. Il se retrouve avec soixante mille francs de dettes ! Balzac n'a plus d'autre solution que de reprendre la plume.
Il revient à la littérature prépare un roman sur la chouannerie. En mars 1829, paraît Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 qui sous le titre définitif Les Chouans sera le premier roman incorporé à la Comédie Humaine et signé pour la première fois «Honoré Balzac». Pendant vingt ans, il produit sans interruption une œuvre qu'il regroupe dès 1830, sous un premier titre générique Études sociales. Balzac collabore à divers journaux, adopte la particule et commence à signer « de Balzac ». Consacré comme écrivain, il travaille avec acharnement tout en menant une vie mondaine. Les premiers succès auprès du public sont en 1831, La Peau de Chagrin et en 1834 Le Père Goriot. Au fil des semaines, il publie Le Réquisitionnaire, L'Enfant maudit, Les Proscrits .
En 1832, il entre en relation avec Mme Hanska, « l'étrangère », de vingt ans son aîné, épouse d'un riche propriétaire terrien. Elle vit retirée dans son domaine de Wierzchownia, en Ukraine, et trompe son ennui en lisant des romans français. C'est à elle que Balzac dédicacera plus tard Eugénie Grandet. Paraissent cette même année Le Colonel Chabert et Le Curé de Tour. Balzac adhère au parti légitimiste et publie plusieurs essais politiques. Il rencontre pour la première fois Mme Hanska en 1833 à Neufchâtel. Il ne sait pas qu'il va continuer d'entretenir avec elle une abondante correspondance, et qu'il ne la reverra que huit ans plus tard.
En 1835, il publie Malmoth réconcilié et Séraphîta, puis entreprend une autre oeuvre Le Père Goriot. Il annonce à sa famille qu'il est «tout bonnement en train de devenir un génie». Il a une nouvelle idée : faire reparaître ses personnages d'un roman à l'autre, à des époques différentes de leurs vies, et d'étendre le procédé à toute son œuvre. Il travaille aux Illusions perdues, qui parait en février 1837. À l'origine, explique Balzac dans une préface, «il ne s'agissait d'abord que d'une comparaison entre les mœurs de la province et les mœurs de la vie parisienne».
L'année suivante, Balzac est nommé président de la Société des gens de Lettres. Victor Hugo se présente à l'Académie Française, Balzac retire sa propre candidature. En 1840 il dirige La Revue parisienne. Les ennuis judiciaires empoisonnèrent les premiers mois de l'année 1841, mais Balzac n'en continue pas moins ses «travaux d'Hercule littéraire». Il écrit notamment Les Deux Frères (le début de la future Rabouilleuse). Paraît La Comédie Humaine en dix sept volumes Une œuvre qui ne cesse de s'enrichir. Le surmenage, l'abus de café noir lui causent d'affreuses souffrances nerveuses. Les premières livraisons de La Comédie humaine commencent à paraître. Une lettre de Mme Hanska lui redonne courage avec la perspective de passer l'été en Russie, ce qui le galvanise. Les retrouvailles, après huit années d'attente, sont bouleversantes. Après quatre mois Balzac rentre seul à Paris.
Enfin, mi-avril 1845, après avoir changé vingt fois de projets, Mme Hanska l'invite à venir la rejoindre à Dresde, et Balzac envoie tout promener, épreuves, feuilletons et dettes, avec un soulagement immense.
Fin octobre, la première édition de La Comédie humaine, regroupée en trois parties - étude de moeurs, études philosophiques, et études analytiques - est achevée. La Presse salua cet accomplissement d'un «éloge complet», en reproduisant le grand Avant-propos de 1842 : «La publication de cette vivante histoire du dix-neuvième siècle est un événement dans la littérature »
Madame Hanska séjourne à Paris en 1847. Balzac en fait sa légataire universelle. Malgré une santé gravement altérée avec des crises cardiaques répétées, Balzac part l'année suivante en Ukraine jusqu'au printemps 1850. Le 14 mars 1850, Mme Hanska accepte finalement de l'épouser, renonçant à toutes ses terres en faveur de sa fille. Fou de bonheur, mais très affaibli, maigre, marqué au point d'en être méconnaissable et perdant la vue, Balzac prend début avril avec sa femme le chemin du retour à Paris. Début juillet, l'un de ses médecins dit à Hugo qu'il ne reste plus à Balzac que six semaines à vivre. Le corps terriblement enflé par un œdème généralisé, et trop tardivement soulagé par des ponctions, l'écrivain ne survécut quelques jours à une péritonite que pour succomber à la gangrène. Balzac meurt le 18 août.

samedi 17 mars 2012

molière

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biographie de molière


Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, a marqué l’histoire du théâtre et de la comédie française. Auteur le plus joué encore à l’heure d’aujourd’hui, Molière s’est distingué par des pièces qui mêlent le comique, le pathétique et la critique. Il faisait du rire une arme pour combattre les mœurs et les contraintes de son époque.

Sur le chemin de la gloire

Fils d’un tapissier, il renonce à reprendre l’affaire familiale qui le destinait à une vie bourgeoise et se tourne vers le théâtre. Il fonde en 1643 « l’Illustre Théâtre » et se fixe comme objectif de « faire rire les honnêtes gens ». Il rencontre cette année-là Madeleine Béjart dont il tombe amoureux.

La troupe connaît des débuts difficiles. Elle parcourt la province de 1646 à 1658. Durant cette période, il apprend le métier d’acteur et commence à écrire ses premières comédies (L’Étourdi et Le Dépit Amoureux).
En 1658, il joue le Docteur Amoureux devant le roi Louis XIV et gagne sa protection.les Précieuses ridicules en 1659. Cette satire burlesque est le premier de ses grands succès. En 1662, Molière épouse Armande Béjart, pour certains la sœur de Madeleine et pour d’autres sa fille, dont il aura un fils. Le roi installe la troupe au Théâtre du Petit-Bourbon. Molière écrit

A l’heure du succès

Comédien, chef de troupe et auteur , il écrit des rôles sur mesure pour les membres de sa troupe. Même si Molière crée des pièces mi-farce mi-critique de la société, il conserve le soutien du roi. Il reçoit même une pension du souverain, ce qui attise la jalousie de ses ennemis. L’Ecole des femmes, La Critique de l’École des femmes, Tartuffe qui pointe du doigt l’hypocrisie religieuse et qui fut interdite de représentation pendant 5 ans, et Don Juan le hissent au rang du plus grand artiste de son époque. Sa collaboration avec Lully se traduit par l’apparition d’un nouveau genre, la comédie-ballet. Sa troupe est nommée en 1665 « la Troupe du Roy ».
Molière tombe malade en 1666. Gravement affaibli, il parvient néanmoins à écrire deux pièces, le Médecin malgré lui et le Misanthrope. Il tente de relancer Tartuffe sous un autre nom mais la pièce est de nouveau interdite. Il faut attendre 1669 pour qu’elle soit jouée et acclamée par le public.

Sa dernière séance

Après Amphitryon et L’Avare, Molière signe sa dernière pièce, Le malade imaginaire. Au cours de sa quatrième représentation, il tombe sur scène et meurt quelques heures plus tard le 17 février 1673. N’ayant pas abjuré sa profession de comédien (jugée immorale par l’Eglise), il échappe de justesse à la fosse commune sur l’intervention du roi. Les comédiens de Molière fondent sept ans après sa mort la Comédie-Française.

vendredi 16 mars 2012

théophile gautier

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Biographie de Théophile Gautier

Théophile Gautier est né le 30 août 1811 à Tarbes. Sa famille déménage ensuite à Paris. Le tout jeune garçon s'habitue mal à ce changement de cadre.
A cinq ans, Théophile lit déjà. Il a une affection particulière pour Robinson Crusoé. Mais surtout, il se passionne pour le théâtre, notamment les décors.
En 1820, Gautier passe brièvement par le lycée Louis-le-Grand, avant d'en être retiré par ses parents, car il ne s'y habitue pas. Il rejoint alors le collège Charlemagne, où il rencontre Nerval.
Dès la terminale, Gautier fréquente l'atelier de Louis-Edouard Rioult.
En juin 1829, il rencontre Victor Hugo et participe l'année suivante à la bataille d'Hernani, vêtu d'un gilet rouge qui restera célèbre.
En 1830 paraît son premier recueil de vers, financé par son père. Se dessine déjà un don particulier pour la poésie, très conscient de l'héritage des antiques.
Théophile Gautier continue de fréquenter Victor Hugo et son entourage. Au sein de ce cénacle, il rencontre Célestin Nanteuil, mais aussi l'éditeur romantique Eugène Renduel.
En 1833, le poète écrit Les Jeunes-France. L'œuvre revient sur la vie des artistes qui composent le Cénacle. Gautier y joue le rôle de témoin privilégié des « précieuses ridicules du romantisme ».
Deux ans plus tard, en 1835, Renduel publie Mademoiselle de Maupin, qui fait scandale. Honoré de Balzac
Gautier a écrit des centaines et des centaines de textes et d'articles, dont une partie a été rééditée en volumes : Les Grotesques, L'Histoire des peintres, l'Art moderne, Les Beaux-arts en Europe, l'Histoire de l'art dramatique depuis vingt-cinq ans, Trésors d'art de la Russie, Portraits contemporains, Histoire du Romantisme, Souvenirs littéraires, etc.
Gautier écrit : « J'ai travaillé à La Presse, au Figaro, à La Caricature, au Musée des Familles, à la Revue de Paris, à la Revue des Deux Mondes, partout où l'on écrivait alors. ». Il continue pourtant à faire beaucoup de sport et à écrire.
En 1838 paraît La Comédie de la Mort, puis Une larme du diable, Le Tricorne Enchanté et Pierrot Posthume en 1839. Il passe donc aisément de la poésie au théâtre, et en profite pour composer des livrets de ballets, comme Giselle en 1841.
En mai 1840, il séjourne en Espagne et écrit Voyage en Espagne, et España. Ces textes seront regroupés dans Poésies complètes en 1845. Dans les décennies suivantes, Gautier voyage énormément : en Algérie (1845), en Italie, en Grèce et en Turquie (1852), en Russie (1858), en Egypte... A chaque fois, il publie des textes au retour. Il continue aussi à être critique pour le Moniteur.
En 1852 paraît la première version d'Emaux et Camées.
repère Gautier et envoie Jules Sandeau leur proposer une collaboration au journal La Chronique de Paris, en 1836. Théophile va y publier plusieurs nouvelles (« La Morte amoureuse », etc.) ainsi que des critiques d'art. Il collabore aussi avec la France littéraire et La Presse.

En 1857, il s'installe avec sa famille (sa compagne Ernesta Grisi et ses filles) à Neuilly-sur-Seine. Il y reçoit Baudelaire, Dumas, Feydeau, Flaubert... Puis Gautier a une liaison avec Eugénie Fort. Ils auront un fils ensemble.
Théophile Gautier fréquente les salons littéraires de la princesse Mathilde, dont il est fait bibliothécaire. Il croise alors Sainte-Beuve ou encore Prosper Mérimée, les frères Goncourt, mais aussi des scientifiques comme Pasteur et Claude Bernard...
Baudelaire se déclare comme son disciple et lui dédie ses Fleurs du mal. Il fonde donc en 1844 le club des Haschischins, destiné à l'étude du cannabis et fréquenté par de nombreux artistes.
En 1862, Gautier est élu président de la Société nationale des Beaux-Arts. Mais cela provoque bien des jalousies, et il échoue trois fois à son entrée à l'Académie française.
Les évènements militaires de l'année 1870 le bouleversent. Théophile Gautier revient à Paris, où il va finir son existence, malade. Mais il sent qu'il doit jouer jusqu'au bout son rôle d'enseignant et de modèle auprès de la jeune génération.
Théophile Gautier décède le 23 octobre 1872.
Des écrivains comme Banville, Mallarmé et même Victor Hugo lui rendent un dernier « toast funèbre ».
Gautier est enterré au cimetière de Montmartre.

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jeudi 15 mars 2012

Guy de Maupassant

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Biographie de Guy de Maupassant

Guy de Maupassant naît le 5 août 1850, au château de Miromesnil de Tourville-sur-Arques. Sa famille est d'origine lorraine mais fixée en Normandie depuis le XVIIIe siècle. En 1856, son frère Hervé vient au monde. Sa mère se retire à Etretat, en 1860, avec ses deux fils. En 1861-1862 l'abbé Aubourg se charge alors de l'apprentissage des mathématiques, du grec, du latin et du catéchisme. Maupassant entre au séminaire d'Yvetot en 1863. Trois ans après, il devient un élève indiscipliné et sera rendu à sa mère. L'élève de terminale passe tous ses dimanches à Croisset en compagnie de Flaubert, qui le guide dans ses premiers écrits poétiques et qui sans cesse lui rappelle : regarder, observer, disséquer du regard avant d'écrire. Guy de Maupassant est alors initié à l'école réaliste. Après l'obtention de son baccalauréat en juillet 1869, il s'inscrit à la faculté de droit de Paris. Mais en 1870 c'est la déclaration de guerre avec la Prusse. Maupassant s'engage comme garde mobile et assiste à la débâcle dont il évoquera les scènes dans plusieurs nouvelles.

Le 1er février
1873 il entre au ministère de la Marine. Maupassant ne supporte ni les contraintes ni ses collègues. En 1875, il publie sous le pseudonyme de Joseph Prunier, son premier conte : Une Main d'Ecorché. Maupassant fréquente les grands de la production littéraire du moment : Tourgueniev, Zola, Flaubert, Edmond de Goncourt, Mallarmé et bien d'autres. Sur les recommandations de Flaubert, il réussit à intégrer le ministère de l'instruction publique. En 1877, l'écrivain souffre de « la grande vérole, celle dont est mort François Ier ». 1880 est l'année de la consécration de Maupassant. Il publie Boule de suif, sa première. La mort brutale de Flaubert, cette même année, le touche profondément. Il ne se console pas de cette disparition. Maupassant se remet au travail en 1881. Le vif succès remporté par La Maison Tellier l'encourage. Désormais Maupassant peut vivre de la littérature. En 1883, Une Vie, son premier roman voit enfin le jour après six années de gestation. En 1884, Les Contes de la Bécasse sont un chef-d'oeuvre de plus. Le 7 juin 1885

En
Maupassant sort Bel Ami. qui ressemble beaucoup à son auteur. Une année très faste puisqu'il ne publiera pas moins de trente contes 1887, vient Mont-Oriol. Horla fait découvrir au public un univers fantastique. Maupassant fait l'analyse de la progression de la folie chez un personnage qui finira par être dépossédé de sa propre personnalité. Les périodes d'écriture alternent avec des voyages en Afrique du Nord. En mai 1889, Maupassant publie Fort Comme La Mort. La peur de vieillir et de mourir occupe de plus en plus sa pensée. Il quitte la France pour un voyage en Italie afin d'oublier l'image de la folie qui le poursuit. En 1891, il fait une cure à Divonne-les-Bains. Son état physique est tel qu'il avoue à son médecin : "Il y a des jours où j'ai rudement envie de me foutre une balle dans la tête. Je ne peux pas lire, toute lettre que j'écris me donne un mal... Dieu que j'en ai assez de la vie." Un an après, à Nice, il s'ouvre la gorge. Il sombre peu à peu dans l'anéantissement. De fait, depuis un an un roman, L'Angelus est commencé. L'oeuvre restera inachevée. Ses malaises sont de plus en plus fréquents et il quitte de moins en moins la chambre. Les médecins décident de l'interner le 7 janvier 1892 et c'est à la clinique qu'il mourra le 6 juillet 1893, âgé de 43 ans, après de longs mois de délires et d'isolement.

mercredi 14 mars 2012

Ahmed Sefrioui

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Biographie de Ahmed Sefrioui
Né de parents berbères, Ahmed Sefrioui a toujours été passionné par la littérature de son pays et les écrits français. Même si l'on sait peu de choses sur sa vie, ses romans parlent d'eux-mêmes et retracent le parcours de cet original et ambitieux marocain qui a été capable de créer un mouvement littéraire. Il débute d'abord en tant que journaliste pour le quotidien nationaliste "l'Action du peuple" mais, très vite, il choisit des voies plus proches de la culture comme, par exemple, conservateur au musée d'Addoha ou fonctionnaire dans différentes structures ministérielles. Malgré tout, son parcours professionnel est bien moins important que son parcours littéraire. En 1949, il publie son premier roman, 'Le Chapelet d'ambre', où il évoque sa ville natale, Fès. Cette première entrée dans le monde des livres lui apporte le Grand Prix littéraire du Maroc. C'est la première fois dans l'histoire qu'un natif marocain l'obtient. En 1954, il publie chez Seuil 'La Boîte à merveilles', considéré aujourd'hui comme un roman ethnographique mais surtout comme le premier roman de la littérature marocaine d'expression française. Il crée ainsi un nouveau mouvement et introduit le monde littéraire oriental dans la culture occidentale. En 1973, il expatrie sa publication et fait éditer en Algérie son roman 'La Maison de servitude', un énorme succès. Ahmed Sefrioui a été, jusqu'à sa mort, un grand écrivain, à la plume originale et novatrice capable de créer un véritable melting-pot culturel.
Biographie d'ahmed Sefrioui
Ahmed Sefrioui, écrivain marocain, est né en 1915 à Fès. C’est l’un des premiers fondateurs de la littérature marocaine d’expression française. Passionné de patrimoine, il a occupé des postes administratifs aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat. Il sera à l’origine de la création de nombreux musées comme Batha, Oudaya et Bab Rouah. Il est mort en mars 2004.
I. Ses oeuvres
Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain).
La boîte à merveilles (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd'hui la littérature marocaine d'expression française.
La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973).
Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes Le (L’Harmattan, 1989)
II. Quelles traces dans son oeuvre ?
Écrivain marocain qu’on a tendance à considérer comme le pionnier de la littérature marocaine d’expression française. Il est né à Fès, en 1915, de parents berbères. Le parcours de cet écrivain, est celui de ces petits marocains scolarisés sous le protectorat : l’école coranique est un passage obligatoire pour tout élève avant que celui-ci n’accède aux écoles du colon (dites écoles de fils de notables ou d’indigènes).
III. Caractéristiques de l’oeuvre de Sefrioui
Selon des critiques peu cléments, l’auteur de La Boite à Merveilles, ne pourra pas s’affranchir de l’héritage exotique et pittoresque de ses maîtres .Il adoptera un style et une technique d’écriture qui laissent entendre que ses oeuvres sont destinées à un lectorat étranger plutôt que marocain. Certains ont vu dans l’oeuvre de Sefrioui, en plus du caractère "ethnographique", une absence d’engagement contre l’occupant français et un manque d’intérêt vis-à-vis de tout ce qui se passait dans le pays. Le lecteur de son roman est plongé dans une sorte d’"autofiction" où la réalité se meut avec la rêverie. « On y relève certes, une authenticité et une fraîcheur que lui permet la focalisation par le regard d’enfant, mais aussi des procédés qui rappellent le roman exotique comme l’insistance sur le pittoresque et la présence de mots arabes traduits en bas de page ou commentés dans le contexte, dont la visée implique un lecteur étranger à la culture marocaine. » (Gontard, op.cit.) En plus de ces deux caractéristiques, des critiques vont jusqu’à percevoir chez Sefrioui une certaine aliénation. Mais des spécialistes de la littérature marocaine d’expression française, moins virulents, estiment au contraire que l’absence manifeste du colon dans le récit est une façon biaisée d’ignorer "cet Autre" et "avec beaucoup de mépris". Ils n’hésiteront pas, dans un effort de réhabilitation de Sefrioui, à dire que l’intégration, par ce dernier, de "l’oralité" et des "expressions culturelles populaires" ou de " la vision soufie de l’existence" dans ses romans est une méthode savante de combattre l’ethnocentrisme et l’égocentrisme de l’européen colonisateur, qui considérait ces formes d’expression comme du "folklore" ou comme de la "sous culture. " 

dimanche 4 mars 2012

Jean Anouilh




Biographie de Jean Anouilh
L'écrivain et dramaturge français, Jean Anouilh, est né à Bordeaux le 23 juin 1910. Son père est tailleur et sa mère musicienne.
En 1923, Anouilh se découvre une passion pour le théâtre alors qu'il étudie au lycée Chaptal. Il est ensuite frappé par les œuvres de deux personnalités marquantes : Les Mariés de la tour Eiffel de   Cocteau  en 1921, et Siegfried de Giraudoux en 1928.
Anouilh travaille d'abord dans une agence de publicité, pendant deux ans. A ses côtés, Jean Aurenche, Jacques Prévert. En 1929 et 1930, Jean Anouilh devient secrétaire pour le comédien Louis Jouvet, alors que ce dernier officie à la Comédie des Champs-Elysées. Mais leur relation de travail est très tendue, d'autant que Jouvet sous-estime beaucoup les capacités et attentes littéraires de Jean Anouilh.
En 1931, il se marie avec Monelle Valentin, qui incarnera notamment Antigone en 1944. Ils ont une fille en 1934, qui sera elle aussi comédienne, et créera la pièce que son père lui a tout spécialement écrite, Cécile ou l'Ecole des pères (1954).
En 1953, Jean et Monelle divorcent. Anouilh se remarie avec Nicole Lançon, une autre comédienne. Non seulement ils travaillent ensemble, mais ils vont avoir trois enfants.
En 1932, la première pièce d'Anouilh connaît un échec : il s'agit d'Humulus le muet. Quelques mois plus tard sort L'Hermine.
Mais il faut attendre 1937 pour que Jean Anouilh connaisse son premier véritable succès littéraire, avec le triomphe du Voyageur sans bagage au théâtre des Maturins.
En 1938, le dramaturge connaît à nouveau le succès avec le Bal des voleurs. C'est le début d'une longue et prolifique collaboration avec André Barsacq, son metteur en scène et conseiller pendant plus de quinze ans.
Mais surtout, Anouilh crée Antigone le 4 février 1944, au théâtre de l'Atelier. Sa pièce majeure est inspirée par la situation de la seconde guerre mondiale et de l'Occupation allemande, et n'a jamais cessé d'être reprise depuis.
Sans pour autant avoir de position officielle durant le conflit, Anouilh va déclarer la chose suivante : « L'Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre ». En effet, le mythe d'Antigone vient d'abord des Grecs antiques, et plus spécifiquement de la tragédie écrite par Sophocle.
Mais en temps d'occupation, la jeune Antigone devient le symbole de la Résistance. Si la première représentation est un échec, la postérité en revanche va faire un triomphe à cette pièce, désormais la plus jouée de l'écrivain.
Lorsque la guerre s'achève, Anouilh s'insurge contre l'épuration. Il se joint par exemple à de nombreux intellectuels et célébrités de l'époque (Camus, Mauriac, Colette...) pour sauver Brasillach, et écrit en 1945 : « J'avoue avoir une certaine compassion pour les vaincus et redoute les excès de l'épuration ».
L'écrivain écrit beaucoup dans la période qui suit, et les succès vont s'enchaîner : L'Invitation au château, L'Alouette, Pauvre Bitos ou le Dîner de têtes et Beckett ou l'Honneur de Dieu.
Anouilh meurt le 3 octobre 1987 à Lausanne.
En plus de ses propres œuvres, l'écrivain a traduit et adapté plusieurs pièces d'auteurs étrangers, dont : (1952) Comme il vous plaira et Le Conte d'hiver de Shakespeare (1954), Il est important d'être aimé d'Oscar Wilde (1957) : La Nuit des Rois de Shakespeare (1962), L'Amant complaisant de Graham Greene (1965), Richard III de Shakespeare.
De même, Anouilh a travaillé en tant que scénariste et dialoguiste sur plusieurs projets : 
1937 : Le Gagnant d'Yves Allégret 
1937 : La Citadelle du silence de Marcel L'Herbier
1948 : Anna Karénine de Julien Duvivier ...
Il a de même participé à des opéras, soit parce que ses pièces étaient adaptés, soit pour le livret
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